» J’aimerai tant être capable de parler à ma mère « 

 » Je souhaiterai tellement que mon mari me comprenne « 

 » Comment dire à mon patron que je ne supporte pas la façon qu’il a de me parler comme si j’étais son larbin « 

 » Mon enfant me mène en bateau et je ne sais plus quoi faire « 

 » J’aimerai tant communiquer… être capable de dire, apprendre à m’affirmer, ne plus avoir peur, je voudrais être moi ! « 

N’est-ce pas ce que vous vous dites parfois ?

Avant de découvrir la communication relationnelle, j’acceptais souvent des situations qui ne me convenait pas vraiment. Pourquoi ? Sûrement parce que j’avais peur de faire du mal à l’autre, parce que je voulais lui faire plaisir, peut-être que je ne savais pas exactement ce que je voulais MOI. En vivant de cette manière, je ne me sentais pas pleinement heureuse, j’avais du mal à profiter de certains événements. Il m’est même arrivé de tomber malade le jour même d’un événement auquel je ne voulais pas assister.

J’en ai eu assez d’avoir l’impression de subir, j’ai eu envie de me retrouver et enfin de me dire. Sur mon chemin j’ai rencontré la communication relationnelle et ma vie à fait un tour, elle a changé de visage. Dire que l’apprentissage fut facile au début ne serait pas honnête. J’ai eu l’impression qu’un voile se levait sur ma réalité, enfin je voyais les choses avec plus de clarté. Comme si je me regardais dans un miroir avec une lumière puissante, d’un coup je découvrais toutes les imperfections qu’une lumière tamisée dissimulait. Plus je me regardais, plus j’avais le désir de gommer toutes ces défauts, ces petits travers. Aujourd’hui, je peux me regarder dans le miroir avec fierté et confiance en moi. J’ai appris à m’accepter telle que je suis. Je reconnais tout le chemin parcouru et humblement j’accepte de poursuivre et d’aller de l’avant.

Quelques étapes clés dans cet apprentissage :

> Apprendre à rester à mon bout de la relation : je parle de moi à l’autre. Je ne parle pas pour l’autre de ce qu’il vit, de ce qu’il souhaite, de ce qu’il fait…

Exemple : une femme à son mari « Tu ne fais jamais la vaisselle ». Cette phrase est dite sur le ton d’un reproche ne donnera très probablement pas envie au mari de faire la vaisselle. Ma proposition :   » J’ai besoin de me détendre ce soir, cela me ferai du bien que tu t’occupes de faire la vaisselle ce soir. Acceptes-tu ? « . De cette manière, il est surement plus facile pour le mari d’accepter. Attention, il est nécessaire d’attendre la réponse, ce n’est pas parce que je demande gentiment que l’autre doit ou va accepter.

> Prendre la juste responsabilité de ce que je pense, de ce que je dis, de ce que je désire, de ce que je fais ou ne fais pas : c’est reconnaitre quelle est ma part de responsabilité dans ce que je vis.

Exemple : une femme à son mari « Tu ne fais jamais la vaisselle ». Un reproche exprimé alors que cela fait des mois, peut-être des années que cette femme accepte que son mari ne fasse pas la vaisselle. Elle avait peut-être envie d’être une femme parfaite, ou de soulager son mari de ses longues journées de travail. Elle a peut-être pris sur elle à chaque fois qu’elle se mettait à la tâche. Et un jour s’en est trop, comme une bombe à retardement ça explose. Mes questions : « Qu’est-ce qui fait que cette femme a accepté de faire la vaisselle tout les jours ? Pourquoi n’a-t-elle pas demandé à son mari de la faire de temps en temps ? Est-ce que faire la vaisselle est vraiment le problème ou juste la face visible de l’iceberg ? « . Le mari n’est pas seul responsable de la situation.

> Entendre que mes émotions, mes ressentis ont des choses à dire : lorsque je suis triste, en colère, heureuse, émue, angoissée cela signifie que quelque chose est touché en moi. Depuis l’enfance, on nous apprend à les étouffer. Moi je vous encourage à les écouter et les accueillir pour vous entendre et identifier ce qui vous touche.

Exemple : une femme à son mari « Tu ne fais jamais la vaisselle ». Devant son mari qui ne participe pas à la vaisselle, cette femme ressent peut-être de la tristesse ou de la colère. Elle se sent peut-être dévalorisée devant un mari qui lui a des choses bien plus importantes à faire que la vaisselle. Cette situation la renvoie peut-être à une situation passée douloureuse ou à une croyance ou à un désir caché. C’est en écoutant son ressenti, son émotion que cette femme comprendra ce qui est si difficile pour elle quand elle voit son mari de pas s’atteler à cette tâche. 

Étape par étape, les outils de la communication relationnelle vous permettront de clarifier ce que vous vivez dans vos relations et ainsi entrer dans une démarche de progrès permanent.

Dans un premier temps, essayer de vous écouter quand vous parler :

A quel moment avez-vous pris conscience d’avoir parler en vous mettant au bout de l’autre ? 

Avez-vous tendance à mettre la responsabilité sur l’autre ?

Avez-vous accès à votre ressenti ?

Je vous souhaite une belle observation.

Gaëlle DUPONT