Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager un conte. Il est inspiré de mon histoire personnelle et a pour vocation de vous éclairer sur un mécanisme qui consiste à attribuer une mission à quelqu’un ou en à s’en attribuer une. Il s’agit d’un phénomène inconscient et il est souvent nécessaire de se faire accompagner pour le déceler.

Cependant… laisser résonner cette histoire et demandez-vous : êtes-vous fidèle quelles que soit les circonstances, même si cela vous attire des ennuis ? 

Je vous retrouve juste après cette petite histoire.

Le conte de la petite fille qui s’était donné une mission bien plus grande qu’elle

C’est l’histoire d’une petite fille qui, à un moment de sa vie, s’est donné une mission tellement grande, qu’elle a dû apprendre à garder tout près de son cœur, bien caché, tous ses trésors. A 9 ans, elle ne savait pas encore que ses tristesses, ses colères, ses doutes, ses peurs et ses joies étaient de véritables trésors, des cadeaux qu’elle s’offrait à elle-même pour mieux grandir. Non, à 9 ans elle ne le savait pas. Sa maman était bien malade, son papa bien occupé avec ses 5 enfants et puis il y avait tant de nouveautés à la maison avec ces 2 enfants colorés venus de si loin devenus son frère et sa sœur. Oui cette petite fille ne se sentait pas la place d’exprimer ses petits tracas, elle trouvait que les autres avaient des problèmes bien plus importants que les siens. Alors elle gardait bien au chaud près de son cœur toutes ses émotions, toutes ses incompréhensions, toutes ses paroles qu’elle aurait bien voulu dire.

Elle avait une mission : « sauver sa maman ». Tout ce qu’elle pouvait faire pour aider sa maman à se reposer, à rester sereine, elle le faisait. La dixième et la onzième année de sa vie furent rythmées par l’apprentissage à être autonome, demander le minimum d’aide aux adultes trop occupés par ailleurs, surveiller les visites qui fatiguent sa maman, venir raconter sa journée d’école en lui assurant que tout se passait bien. Cette petite fille mettait beaucoup d’énergie à montrer à sa maman qu’elle était encore bien utile et qu’il fallait qu’elle reste en vie.

Et puis sa maman a retrouvé la santé, la vie à repris son cours, pas tout à fait le même….

En grandissant cette petite fille est restée très autonome et elle était très agacée par ses frères et sœurs qui choisissaient la facilité en demandant de l’aide à leur maman sur des choses qu’ils auraient pu faire par eux-mêmes !

Ce n’est que bien plus tard, que la petite fille, devenue adulte, a pris conscience qu’elle avait toujours en elle cette mission de « sauver sa maman » et qu’elle continuait de le faire sans même sans rendre compte. En réalisant cela, elle a été capable d’ouvrir la porte de sa cachette secrète pour y découvrir toutes les merveilles conservées là. Elle a mis du temps à la retrouver cette cachette, si bien camouflée qu’elle l’avait oubliée. Puis il a fallu un sacré courage pour oser en soulever le couvercle et reconnaitre petit à petit tout ce qui s’y trouvait et s’en occuper. Elle a aussi renoncé à sa mission, avec émotion.

Il reste peut-être encore un peu de ménage à faire dans cette boite à malices. Ce qui est sûr c’est que cette petite fille, qui a maintenant bien grandi, est décidée à ne plus remettre le couvercle, ni à creuser d’autres galeries secrètes. Elle laisse sa maman prendre soin de sa propre vie. Elle a gagné une liberté qui lui permet, chaque jour, d’accueillir ce qui se présente comme un cadeau. Ses pleurs et ses colères la déstabilisent encore parfois, alors elle les écoute comme un langage et se trouve chanceuse d’avoir trouvé le chemin vers elle-même, vers son bonheur.  

Si vous aussi, vous vous sentez porteur d’une mission de vie… voici le processus de renoncement dont je parle dans le conte.

Je me tiens disponible dans les commentaires ou sur la page contact pour répondre à vos questions ou vous accompagner si vous en ressentez le besoin.

Renoncer à une mission

Par fidélité à une personne ou à soi-même, certaines personnes se donnent une mission à laquelle elles vont se soumettre, inconsciemment, jusqu’à en avoir pris conscience. Une mission est rarement donnée directement, le plus souvent c’est la personne qui se l’approprie. Tout comme pour les croyances, une mission peut être utile pendant un temps, puis devenir une prison empêchant l’évolution de la personne. Une fois, que la personne a conscientisé qu’elle est porteuse d’une mission, elle peut alors y renoncer.

  1. Symboliser tous les éléments contenus dans la mission par des objets ou des phrases (y associer des objets lourds),
  2. Mettre dans un sac l’ensemble des éléments et le porter sur une distance assez longue pour en ressentir consciemment le poids.  
  3. Quand la personne se sent prête, choisir un endroit pertinent (en lien avec la mission) pour y enterrer le sac avec la conscience de renoncer à la mission.
  4. Il est possible d’y planter une plante au-dessus remettre de la vie et remercier des bienfaits de cette mission en la confiant maintenant à la terre.

Mon expérience : Une mission est souvent lourde à porter, pour que la démarche symbolique soit efficace, il est recommandé d’associer aux éléments symbolisés des objets lourds (pierres…), afin que le corps en enregistre le poids, puis la légèreté. Le fait de porter le sac suffisamment longtemps ou  à multiples reprises permet à la personne de sentir quand elle se sent prête à renoncer à cette mission qui lui pèse trop.

Par souci écologique, je recommande d’utiliser des objets biodégradables : pierres, papier, graines, bois, sacs en amidon de maïs… il n’est pas utile d’enterrer le sac contenant, seulement les éléments constituant la mission.

Je serai très heureuse de recevoir vos avis sur cet article dans les commentaires ci-dessous.

Gaëlle Dupont