Aujourd’hui j’ai envie de vous conter une histoire. Il était fois… trois mots magiques et déjà le voyage commence…
Il était une fois une jeune personne, que nous appellerons Amarante, qui avait un sens de l’observation très développé depuis sa plus tendre enfance. Amarante aimait regarder les pousses grandir dans le jardin et toujours l’arrivée des bourgeons l’émerveille au printemps. D’où vient cette vie au cœur de ce bois et de cette terre qui semblaient endormis depuis plusieurs mois ?
Très vite Amarante se rend à l’évidence… TOUT N’EST PAS VISIBLE. Il y a de la vie partout et cela évolue sans cesse, même quand on ne le voit pas.
Amarante prend conscience que cette vie est également présente en elle, presque à son insu. A son grand étonnement, elle se rend compte qu’elle peut passer des heures à observer ce qui se passe à l’extérieur d’elle, sans même apercevoir toutes ces choses vivantes en elle.
Alors elle commence à regarder… ressentir… écouter… son monde intérieur. Et plus elle est attentive, plus elle en perçoit les détails, la finesse.
Comme branchée sur une télévision intérieure, elle observe qu’au fil de sa journée il y a tout un défilé d’émotions qui s’opère en elle ! Son quotidien qui lui semblait plats et uniforme avant, prends du volume, de la contenance, des couleurs. C’est fou comme une petite chose, un mot de travers, un regard sévère peut faire germer en elle une pointe de tristesse, un truc qui sert à l’intérieur. Et puis comme, un rayon de soleil, un rire, un échange authentique avec un ami la nourrit d’une force et d’une vivacité qui, s’il elle la fait grandir, peut lui permettre d’escalader des montagnes, tel un élan de légèreté !
Pas à pas, elle observe la vie en elle. Quand elle rumine certaines pensées négatives, ça créé du noir à l’intérieur. Quand elle rit, tout semble coloré et pétillant. Il lui arrive aussi de bouillir par peur de dire quelque chose… Et même quand tout parait calme à l’extérieur, il arrive que tout se bouscule à l’intérieur, une idée à la seconde, tout ce à quoi il faut penser, toutes ces sensations mélangées à ne pas savoir quoi en faire…
Et avec tout cela, chaque jour elle fait un nouveau pas, visible ou invisible, elle avance, elle le sait. Car au final, ce dont elle se rend compte, c’est que le plus important est d’avancer.
Combien de pas a-t-elle fait automatiquement, aveuglée par l’extérieur, sans même y réfléchir ? Elle en a vécu de nombreuses années en pilote automatique !
Amarante est bluffée… c’est comme si son corps et son esprit n’avaient pas besoin d’elle pour piloter la machine !
Alors oui, il y a du bon à cela, mais est-ce qu’elle veut vraiment ?
Et comme un flash, toutes ses colères soudaines, tous ces comportements compulsifs « immaîtrisables », tous ces choix qu’elle n’a pas vraiment fait, tous ces projets morts dans l’œuf… lui reviennent en mémoire. Elle aurait pu faire autrement.
Comment peut-elle laisser toutes ces choses se faire en elle ? Elle veut agir, elle veut devenir actrice de sa propre vie.
Commence alors un chemin d’exploration intérieur, aller plus loin que l’observation de ce qui est, explorer c’est apprendre à choisir pour soi, apprendre à marcher en conscience, découvrir qui l’on est vraiment.
C’est étonnant, comme parfois il suffit de porter son attention sur quelque chose pour que déjà ça change. Ne serait-ce que de poser sa conscience sur un « Comment ça va ? » et d’écouter vraiment la réponse de l’autre, il se passe quelque chose de plus dans la relation à ce moment-là.
Ainsi pas à pas, mots à mots, Amarante apprends à piloter elle-même sa machine intérieure. Bien sûr, de nombreuses choses restent automatiques. Ce qui est important pour elle, c’est d’avancer sur un chemin qu’elle choisit.
Elle se rend bien compte que cela va lui demander du courage et de la persévérance. Mais finalement, ce n’est qu’un pas après l’autre qu’il faut faire. Son objectif est d’harmoniser ce qui se passe en elle avec le monde extérieur afin de fluidifier sa vie et ses relations aux autres.
La vie est comme un chemin de randonnée, certains optent pour les grandes voies toutes tracées, d’autres pour des parcours plus étroits et plus sinueux, les plus aventureux ouvrent de nouveaux chemins…
Amarante a choisit de sortir des sentiers battus. Choisir de faire ce voyage, c’est choisir le chemin sur lequel marcher, c’est accepter de regarder ce qui bloque, ce qui empêche. Par moments, il est bon de s’arrêter et de vider ce qui pèse dans le sac pour repartir plus léger. Contourner un obstacle, avancer dans le brouillard, faire une pause pour regarder le chemin déjà parcouru et observer la beauté du paysage. Quand le somment semble loin, il suffit de se rappeler que le chemin se fait pas à pas et, progressivement, le chemin se déploie.
Il arrive que sur son chemin Amarante rencontre d’autres marcheurs. C’est étonnant comme l’altitude et le cheminement transforment les échanges simples en merveilles d’authenticité et d’humilité. Comme si la grandeur du paysage imposait une autre forme de présence à soi et à l’autre. Amarante découvre une toute autre manière de communiquer avec elle-même et avec les autres. C’est en acceptant sa vulnérabilité et en apprenant de ses erreurs qu’elle découvre sa véritable force intérieure.
Alors oui, quand elle arrive à un sommet, à un lac d’altitude, Amarante est heureuse, même si ses pieds lui font mal, elle est heureuse de ce qu’elle a accompli. Et prête à repartir pour continuer le chemin de sa vie à la découverte d’elle-même.
Si l’effort fournis pour atteindre un objectif est parfois invisible de l’extérieur, le plus important n’est-il pas de savoir le reconnaitre pour soi, à l’intérieur, et de contempler…. pour mieux continuer ?
Gaëlle DUPONT
oui, une qualité: la persévérance!
ne pas oublier de là où on part mais surtout là où on arrive!
je transfère de suite cet article à quelques amis!!
Bonjour Gaëlle,
J’aime bien l’image de la vie comme un chemin de randonnée. En effet, les chemins déjà tracés sont plus faciles à emprunter mais pas forcément plus beaux à parcourir.
Bonne journée