Aïe aïe aïe, ça va vite ! Entre les mails, le téléphone, le travail, la to do list, le quotidien à gérer… le temps file. Et plus ça va plus ça s’accélère !
« Je n’ai pas le temps de prendre le temps ! »
« J’aimerais me poser »
« Je ne vois pas les journées passées ! »
Je ne sais pas vous, mais moi j’ai parfois l’impression d’être prise dans un tourbillon de choses à faire et que plus ça va, plus la technologie permet de faire plus, plus vite… et forcément j’ai l’impression de ne pas suivre ! Et c’est un fait… je n’arrive pas à suivre toutes les choses que je souhaiterais.
Et alors ?
Alors, j’ai pris conscience qu’il existe plusieurs temps. Le temps rapide qui permet l’accomplissement de tâches de façon très efficace. C’est le temps de la productivité. Et le temps lent qui est celui de l’observation, de la présence à votre environnement et votre entourage. C’est le temps de l’être et de la créativité.
L’ère du tout numérique et la recherche de la performance outrepasse le temps de l’humain qui est lent. Ce qui provoque souvent des choses étranges. Par exemple : dans certaines entreprises les projets se font et se défont dans un sens puis dans l’autre et les collaborateurs perdent le fil et leur motivation. A vouloir toujours aller vite on oublie de se poser la question du sens profond des choses que nous entreprenons. Au niveau individuel, se lancer tête baissée est plus rapide que de se questionner sur la cohérence de notre vie.
Nous ne pouvons pas passer notre vie à nous demander quel est le sens des choses, c’est vrai. Seulement, il est intéressant de savoir alterner les phases du FAIRE avec une efficacité maximum et les phases d’ÊTRE AVEC soi-même et les autres. De ce changement de rythme naîtra un enrichissement considérable de votre vie.
A quoi ça sert d’ÊTRE AVEC, de PRENDRE LE TEMPS ?
Vous êtes vous fait des amis en trois minutes ou vous a-t-il été nécessaire du passer du temps de qualité avec cette personne ? Ce n’est pas tant la durée que l’on consacre à quelqu’un qui compte que la qualité de notre présence qui importe.
Si vous avez déjà tenté de faire prendre conscience de quelque chose à quelqu’un, vous avez dû remarquer que soit cela ne marche pas, soit cela prend du temps, non ?
Pourquoi ? Parce que le temps de l’humain est lent. Si vous avez déjà tenté de changer une habitude, vous vous êtes aperçu que même quand ça change rapidement cela prend plusieurs semaines ou mois pour être véritablement intégré. De même, au niveau collectif le temps de l’échange et du partage implique de laisser du temps. Les organisations (famille, association, entreprise, structure politique) qui souhaitent valoriser l’humain prennent plus de temps que celles qui restent focalisées sur la réalisation d’un objectif productif. Nier le temps humain provoque des dysfonctionnements. Les « burn out » fleurissent dans le monde professionnel car les salariés sont épuisés de FAIRE toujours plus ou de ne pas avoir d’espace pour ÊTRE AVEC, être entendus, reconnus.
La meilleure façon de rétablir l’équilibre est de prendre conscience de ses deux temps dans votre vie et d’apprendre à en gérer l’alternance sereinement. Par exemple, vous pouvez très bien être efficace en accomplissant de nombreuses tâches et lorsque vous avez un entretien avec un collaborateur sachez prendre suffisamment de temps pour ÊTRE AVEC lui véritablement pour parler, s’intéresser à lui. Il en va de même dans tous les cadres de vie. Les enfants y seront très sensibles, ils ont besoin de temps pour jouer, rêver… sans avoir en permanence un « plus vite », « dépêche-toi », « je n’ai pas le temps »…
Observez les temps que vous vous octroyez pour vous-même… rêver, réfléchir, flâner, créer librement. Savez-vous déjeuner avec un ami en vous donnant le temps ?
ÊTRE AVEC l’autre pour lui offrir une écoute, une présence, du rire, peu importe ! Les relations se nourrissent de ces temps d’échanges de qualité où les montres et horloges disparaissent quelques instants.
Bonne journée !
Gaëlle DUPONT
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