Aujourd’hui, j’accueille une nouvelle invitée, Anne-Valérie Giron qui est formatrice en communication relationnelle en Auvergne.
Vous pouvez découvrir son blog ici.
Elle partage avec nous un moment de vie, une occasion d’apprendre et de grandir. Bonne lecture !
Gaëlle Dupont
Mon enfant est une personne distincte de moi…
La fin de la semaine arrive enfin ! Super le week-end s’annonce bien, j’ai plein d’idées pour ces deux jours : un bon film, le marché de Noël, le sapin…! Mon fils arrive ce soir après les cours, nous allons parler de tout cela durant le repas.
Il rentre et m’annonce qu’il prend juste ses affaires pour repartir jusqu’à dimanche soir chez sa petite amie ! Déception, c’est pas possible ! Pff, nous n’avons que le week-end pour nous voir et partager des choses ensemble.
Il part et je reste avec mon amertume, ma déception…
Que faire ? Passer deux jours à pester contre lui, à me persuader qu’il ne m’aime plus et que je suis la dernière roue du carrosse ?
Évidemment, cette solution reste possible si vous souhaitez passer deux jours sinistres et si vous prenez plaisir à être victime !
Si toutefois, vous preniez le risque d’être heureuse, je sous suggère plusieurs pistes :
1/ Distinguer la personne et son comportement
Je vous invite à visualiser la situation avec des objets en prenant un objet pour chacun, vôtre fils et vous et une écharpe pour symboliser la relation. Le départ de vôtre fils est à côté de vôtre fils représenté par une clé. Son départ et vôtre fils sont deux objets distincts donc je vous invite à ne pas les confondre ! De même, vôtre déception, un seau, se place à côté de vous. Là encore elle est distincte de vous.
Par conséquent, c’est bien vous qui produisez cette déception qui est déclenchée par le comportement de votre fils, c’est donc bien à vous de voir où elle vous ramène dans le passé.
2/ Distinguer sentiment et relation
Dans une relation, tout circule, du bon comme du mauvais. Il est possible de prendre des décisions ou d’avoir des comportements qui vont meurtrir autrui. Malgré cela, l’Amour que vous lui portez restera intact quelque soit son comportement ! Personnellement, je trouve cela très rassurant !
3/ Sortir de la victimisation
Est ce que sincèrement vous vous sentez mieux lorsque vous faites le « caliméro » ?
Moi, non ! OK, je vous l’accorde, c’est sympa de se plaindre, de se dire que vraiment « je n’ai pas de chance », franchement les gens sont méchants avec moi, etc…
Oui, ce moment dure quelques minutes puis stop, je me ressaisis et j’agis pour aller mieux.
Quels sont les moyens à ma portée ?
Déjà, osez lâcher cet état de victimisation. Si vous n’y arrivez pas, c’est peut-être que cela résonne sur une situation non résolue de votre histoire. Je vous convie à travailler sur cette expérience du passé pour vous en libérer et reprendre votre liberté d’agir !
Voilà ce que peut vous suggérer ce moment anodin avec un enfant, et en même temps, quelle chance de l’avoir vécue car elle vous grandit !
Pour ma part, voilà comment j’ai décidé d’agir :
- J’ai changé de menu du dîner car il ne me plaisait pas trop
- J’ai fait une grasse matinée avec mon mari
- Nous sommes allés au cinéma l’après-midi et avons rencontrés des amis
- Moi mari et moi nous sommes baladés dimanche
J’ai passé un bon week-end, bien rempli et j’ai ainsi pu accueillir avec joie mon fils dimanche soir, sans aucune amertume ni rancœur. J’ai entendu que le fait de prendre soin de soi est plus simple et sûr que de laisser l’Autre le faire à sa place…ou pas !
Je terminerai par un Merci mon fils de m’élever...encore plus haut !
Leave A Comment