face-cachee

En ces temps mouvementés et particulièrement riches en échanges d’idées, j’ai envie de parler de « l’autre ». Vous savez, celui que l’on ne peut pas changer, celui que nous côtoyons dans notre vie quotidienne, celui dont nous entendons les remarques. « L’autre » oui, c’est autre personne qui n’est pas moi-même et que je tente pourtant de convaincre, d’associer à mes causes, avec qui je souhaite partager des instants ou une vie !

Cet « autre » parfois nous émerveille, nous épate, nous intéresse, nous interpelle et puis parfois il nous est insupportable, nous met en colère, nous énerve…

Quand ça va bien, c’est super, vous pouvez profiter d’une belle relation vivante, admirer cet autre, rire avec lui, vivre dans la légèreté.

Et quand cela va moins bien, comment faire ?

Et bien plusieurs solutions s’offrent à vous :

  • Rester focaliser sur le mauvais (que l’autre en soi responsable ou non)
  • Essayer de voir les choses autrement… et s’efforcer de voir les choses de manière positive

Je ne compte pas vous parler de l’optimisme à toute épreuve, non. Ce qui m’intéresse c’est de vous éclairer sur des mécanismes que vous avez peut-être et qui pourraient changer !

Vous arrive-t-il de dire à certaines personnes ?

« Je sais ce que tu vas me répondre »

« Avec toi c’est toujours comme ceci ou comme cela »

« Non, mais je te connais ! »

« Ah les hommes… tous les mêmes ! » (valable pour les femmes aussi bien-sûr)

« Ça ne sert à rien de lui en parler, tu perds ton temps, il ne t’écoutera pas »

Si je simplifie, ces phrases (et il en existe beaucoup d’autres) collent des étiquettes sur les personnes, les enferment dans un fonctionnement, présupposent une réaction… négatives. Ainsi, il est fréquent que dans certaines relations une forme d’habitude s’est installée et sous prétexte de bien connaitre l’autre, l’enfermer sous tout un tas d’idées reçues. Si vous regarder l’autre, persuadé que sa réaction n’ira pas dans votre sens, si vous restez perché de votre côté, il y a de grandes chances pour que tout vous donne raison. Pourquoi l’autre ferait l’effort de décoller l’étiquette que vous lui imposer ?

Ma proposition : regarder l’autre différemment

Accepter que les réactions de l’autre ont une raison d’être et il est fort possible que ce que vous imaginez ne corresponde pas à ce qu’il vit. Première chose, avant de présumer, renseignez-vous ! Demandez-lui ce qu’il voudrait, qu’est-ce qu’il fait qu’il a telle ou telle attitude, comment cela pourrait changer… en un mot intéressez-vous à lui. En se montrant curieux, vous offrez l’opportunité à l’autre de se montrer tel qu’il est et non tel que vous l’imaginez, un vrai cadeau. Cela demande d’être capable d’accueillir l’autre véritablement, sans jugement, d’être à l’écoute et de pouvoir vous dire clairement.

Peut-être que 100 fois la personne arrivera avec 30 min de retard, au lieu de l’enfermer sous l’étiquette « jamais à l’heure », laissez-vous surprendre par la 101ième fois quand il sera à l’heure. Ce qui ne vous empêche pas de vous positionner clairement si vous avez besoin d’une grande ponctualité.

Petit exercice :

  • Imaginer comment vous vous sentez quand une personne pose un regard admiratif sur vous, les yeux brillants, à l’écoute de ce que vous avez à dire… qu’est-ce que vous ressentez ?
  • Et maintenant, imaginer une personne qui ne vous dit rien, mais vous sentez que vous l’agacer, elle a un regard noir, elle se dit surement que vous allez encore faire ceci ou cela… c’est comment ?

J’imagine que vous pouvez ressentir comme même sans un mot, l’attitude non-verbale d’une personne influence votre propre comportement, comment elle présuppose la façon dont vous allez répondre ou vous positionner.

Ainsi, choisir de regarder l’autre en voyant toutes ses qualités, toutes ses capacités, toute la joie qui est en elle, c’est leur donner la place d’exister. En faisant l’effort de regarder l’autre avec bienveillance, vous l’aider à contacter le bon qui est en elle. Regarder une personne, qui dit manquer de confiance en elle, en étant persuadé qu’elle a toutes les capacités pour faire ce qu’elle à faire, est un sacré cadeau que vous lui faites ! (attention, il faut y croire vraiment quand vous le faites, sinon la personne verra que c’est jouer, que c’est faux)

Permettre à l’autre de grandir à travers vos mots, votre regard, vos gestes…

A chaque instant vous pouvez choisir la façon dont vous regardez les personnes qui vous entourent.

Si vous avez des enfants, je ne peux que vous encourager à voir tout le potentiel en eux, les regarder comme des êtres déjà tellement compétents ! Souligner comme leurs erreurs peuvent leur permettre d’apprendre et de s’améliorer en permanence.

Je me ferai un plaisir de lire vos commentaires et de répondre à vos questions.

Gaëlle Dupont