Avez-vous conscience du nombre de choix que vous faites dans une journée ?

Vous rendez vous compte à quel point ces choix orientent votre vie ?

Mesurez-vous l’impact de vos « non-choix » ?

J’imagine que non ! En effet, vous choisissez en permanence… l’heure de votre réveil, les vêtements que vous allez porter, vos menus, vos modes de transport, vos rendez-vous, les produits que vous achetez…. la vie est une succession de choix.

Et pour tous les choix que vous ne faites pas… vous laissez les autres décider pour vous. Par exemple : le choix d’un film au cinéma ou programme TV, le choix d’un restaurant, les activités du week-end…

Que vous en ayez conscience ou non, peu importe, le plus important est qu’à partir de maintenant vous le savez et vous pouvez choisir en conscience.

Chaque choix oriente votre vie d’une certaine manière (avec plus ou moins de force) et vous le sentez bien, certaines décisions peuvent changer le cours de votre vie.

CHOISIR, C’EST RENONCER, dit Jacques Salomé.

Lorsque vous choisissez une robe, vous renoncer à une journée en pantalon (et inversement). Lorsque vous acceptez une invitation à une soirée festive avec des amis, vous renoncez à une soirée tranquille.

Assumer ses choix et ses renoncements permet de vous rendre compte de l’influence que vous avez sur votre propre vie et ne pas la subir (ou en tout cas certains aspects). En effet, de nombreuses personnes se disent victimes des colères de leurs enfants, des propos de leur patron, de l’indifférence de leur conjoint… Vous n’êtes victime que si vous laissez les autres choisir pour vous !

En choisissant pour vous-même, vous prenez les rênes de votre vie.

Il en va de même pour les relations, la communication est une succession de choix.

Tout comme vous choisissez les vêtements que vous allez porter dans la journée, vous pouvez choisir l’état d’esprit dans lequel vous allez être. Vous pouvez également choisir les mots qui sortent de votre bouche…

J’ai écrit de nombreux articles sur l’importance des émotions dans la communication. Faire le choix d’améliorer sa communication vers les autres consiste à choisir d’écouter ses émotions, ses pensées, ses mécanismes pour ne plus les subir et agir en les modifiant si besoin.

Vous pouvez continuer à donner des ordres à vos enfants « fait ceci », « vas pas là », « il faut que », « ça c’est bien », « écoute-moi »… et continuer de vous étonner qu’il s’oppose ou baisse la tête en soumission. Ou alors, vous pouvez changer votre façon de lui parler, faire des demandes claires (qui ne sont pas des exigences), lui témoigner de vos peurs (qu’il traverse la rue seul, qu’il tombe…), prendre le temps d’écouter ce qui se passe pour lui (mal au ventre, pas envie d’aller à l’école, sa colère…) et ainsi développer une relation d’échange riche et nourrissante pour lui et pour vous. C’est un choix !

Bien sûr, faire le choix d’améliorer sa façon de communiquer peut bousculer et sembler inconfortable au début, car cela est nouveau et demande un nouvel apprentissage. Seulement, très rapidement, vous sentirez les différences, l’énergie que vous gagnez à ne plus vous battre contre des colères…

Alors à quoi pouvez-vous renoncer ?

Et bien à tous les messages qui vous font du mal à vous et à l’autre, tout ce qui dévalorise, diminue l’autre ou vous-même, et surtout renoncer à ne pas choisir les modalités de la communication. Renoncer à laisser vos émotions dicter vos comportements… accepter de leur donner une place, de les reconnaitre, juste pour ce qu’ils sont sans les projeter sur l’autre sans même y réfléchir.

Vous répondez sèchement d’un coup ? STOP ! Quelques pas en arrière en vous… Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui fait que je réponds avec autant de virulence ? Prenez le temps d’accueillir, il vous sera plus facile ensuite de reprendre l’échange avec l’autre avec plus de justesse en témoignant si besoin de votre émotion (ou renoncer à l’échange dans l’immédiat).

Choisir, c’est aussi faire le choix d’accepter de rester dans une relation toxique plutôt que de la cesser. Combien de personnes se plaignent de leur vie de couple et ne font rien pour qu’elle change ? Bien sûr qu’il faut du courage, de la ténacité et de la persévérance pour améliorer une relation, mais ne faut-il pas également beaucoup d’énergie pour rester dans une relation dysfonctionnelle ?

Rester marié « pour les enfants » et renoncer à votre liberté, est un choix comme un autre,  attention juste à ne pas le faire payer à vos enfants ou à vous-même le prix fort (se sentir malheureux, une maladie…).

En ce qui concerne les relations et la communication, oubliez les « bien » et « pas bien », je vous invite à faire le choix de votre intention, quel est votre objectif ?

Si vous souhaitez être aimé de tous (si tant est que cela soit possible), vous renoncer à être fidèle à vous-même, c’est OK, juste assumez !

Si votre désir est de vous affirmer et de faire au mieux pour votre vie, vous renoncer à l’approbation des autres, c’est OK, juste assumez !

Si ce qui est important pour vous est votre confort et le calme chez vous, vous renoncer à l’expression libre de vos enfants, c’est OK, juste assumez !

Si pour vous ce qui compte est de permettre à vos enfants de grandir dans les meilleures conditions possibles, de leur permettre d’être bien dans leurs peaux et qu’ils s’épanouissent, vous renoncer à certaines de vos libertés, de votre disponibilité à vous-même, à certains de vos besoins… c’est OK, juste assumez !

Chacun de ces choix implique des modes de communication différents, vous le sentez bien.

Qu’en est-il des NON-CHOIX ?

Laisser les autres décider du restaurant ne va pas beaucoup impacter votre vie. En revanche, si vous avez un rêve, un projet, un désir et que vous ne faites rien pour lui… que se passe-t-il ? Rien ou parfois pire les occasions passent et ne se représentent pas de sitôt.

Pour vous, je vous invite à vous demander… Quelle décision importante pour moi je n’ose pas prendre ?

Et puis, imaginez votre vie dans 10 ans en ne changeant rien, absolument rien à votre façon de fonctionner…. Vous êtes où dans 10 ans, vous faites quoi ?

Imaginez maintenant que vous faites un pas vers ce choix (dans une direction ou une autre)… dans 10 ans, qu’est-ce qui à changé, que se passe-t-il ?

Par exemple, si vous choisissez de continuer à laisser votre stress professionnel impacter votre relation de couple ou la relation à vos enfants… qu’en est-il de la qualité du lien dans 10 ans ? De votre énergie ? De votre état de santé ?

Et si vous choisissez de revoir votre mode de communication… qu’est-ce que ça change ?

CHOISIR, OSER, DECIDER… si ça fait un peu peur (ou même très peur), c’est bon signe ! Ca veut juste dire que c’est important pour vous et qu’il y a un désir caché derrière qui attend juste que vous lui donniez une place.

Je vous souhaite une belle journée !

Gaëlle Dupont