Aujourd’hui, c’est avec un grand plaisir que je partage avec vous un texte que je trouve très pertinent sur « comment être heureux? » en sortant des idées reçues et en donnant des clés essentielles à mon sens.

Ce texte est extrait du livre « Le Chemin de Mille Pas » de Pascal Spiler, auteur et hypnothérapeute.

Belle lecture ! Gaëlle.

Aller bien ou se sentir bien ?

Voici une question importante : êtes-vous heureux ? Quelle que soit votre réponse, prenez un instant pour pousser le questionnement un peu plus avant. De quoi faites-vous dépendre votre bonheur ? Ou de qui ? Etes-vous heureux parce que vous possédez tout ce dont vous estimez avoir besoin ? Ou parce que vous vivez une belle histoire d’amour ? Peut-être vous épanouissez-vous dans votre travail. Peut-être jouissez-vous d’une santé satisfaisante, d’un environnement agréable, d’une famille équilibrée et joyeuse…

A contrario, il se peut que vous soyez malheureux parce que vous ne vous sentez pas écouté au sein de votre couple, ou tout simplement parce que vous n’avez pas de relation amoureuse. Peut-être occupez-vous un emploi qui vous déplaît ou peut-être n’avez-vous pas d’emploi du tout… Tous ces éléments qui sont la source de votre bonheur ou de votre malheur ont un point commun : ils sont transitoires. Ce qui est vrai aujourd’hui, un jour ne le sera plus.

A présent, lisez attentivement la question suivante : êtes-vous capable de dire que, bien que n’ayant pas ce que vous désirez, vous vous sentez bien ? En d’autres termes, vous sentez-vous capable d’être heureux malgré des circonstances adverses ? Le bonheur est avant tout un état interne, rien à voir avec les circonstances extérieures. Il se décide, s’apprend, s’entretient. Se sentir bien est une sensation. Vous vous sentez bien. C’est une affaire privée entre vous et vous.

Mais qu’est-ce qu’une sensation ? Vos sensations sont le fruit de vos perceptions. Il se produit un événement, vous en avez une perception qui génère une sensation elle-même responsable de votre état interne. Selon votre manière de percevoir les événements, vous éprouverez une sensation confortable ou inconfortable. Comment percevez-vous les événements ? A travers quels filtres ?

Lorsque vous percevez un événement, vous le passez au filtre de vos croyances. Vous portez un jugement découlant de vos expériences passées. Ces croyances génèrent des pensées automatiques en vertu desquels vous classez les événements en bons ou mauvais. L’une des plus puissantes croyances négatives est la suivante : je ne peux être heureux que si j’ai ce que je désire. Puisque les choses vont mal, je dois forcément me sentir mal. Mais qu’est-ce qui vous y oblige ? Qu’est-ce qui vous empêche de vous sentir bien quand les choses vont mal ?

La réponse à cette question se trouve en partie dans votre capacité à vous projeter dans le futur. Les êtres humains sont les seuls animaux à posséder cette faculté de projection dans l’avenir qui leur permet de bâtir des projets et d’élaborer des stratégies. Vous êtes capables d’imaginer des événements qui n’ont pas encore eu lieu. D’une certaine manière, vous jouez la pièce avant qu’elle n’ait été écrite.

Imaginez que vous rencontriez une situation adverse, la perte de votre emploi, par exemple. Une telle situation est généralement considérée comme négative et provoque une certaine dose de stress et d’anxiété. Si vous y regardez de plus près, vous remarquerez que l’expression elle-même est négative : on dit bien perdre son emploi et non pas gagnez son temps libre… L’impact des mots que vous utilisez est considérable sur votre façon d’appréhender la réalité et conditionne en grande partie votre manière de réagir aux événements. Vous perdez votre emploi. Dès lors, vous êtes dans une dynamique de perte, de manque. Vous vous retrouvez dans la situation de la personne addictive qui ne peut se sentir bien que si elle a sa dose de la substance dont elle est dépendante.

A partir de là, vos perceptions sont faussées. Vous vous projetez dans l’avenir mais pour y voir le spectre du chômage, de la pauvreté et bientôt vous vous imaginez vivant dans la rue et réduit à la mendicité. Votre cerveau, ne faisant pas la différence entre le réel et l’imaginaire, prend le tout pour argent comptant et décharge toute une série d’hormones de stress dans votre organisme, fragilisant votre santé et vos défenses immunitaires. En réponse, votre moral se dégrade et vous entrez dans le cercle infernal de la déprime. C’est fait : vous êtes malheureux.

Quelles que soient les circonstances que vous rencontrez, perte de votre emploi, maladie, séparation, deuil…, il est indispensable que vous appreniez à gérer votre état interne. Si vous vous projetez dans un avenir négatif, vous aurez beaucoup de mal à vous en sortir. Soyez bien conscient que votre avenir se dessine d’abord dans vos pensées et que ce qui existe dans votre esprit à tendance à se réaliser. Il ne s’agit pas pour autant de nier vos émotions mais au contraire de les accueillir et de les comprendre afin de ne plus les subir. Lorsqu’un événement contrariant et imprévu se présente, ne le refusez pas. Si vous ne pouvez pas le changer, le mieux que vous ayez à faire est encore de l’accepter.

Accepter ne signifie pas subir en courbant le dos et en baissant la tête. C’est même tout le contraire. Vous acceptez la situation, vous en prenez la mesure, vous en faites le tour, vous reconnaissez son existence. « C’est ainsi que les choses se passent ? D’accord, je prends note. Et maintenant, voici ma réponse ! ». Vous entrez alors dans la danse, tranquillement, avec la souplesse du tigre avançant puissamment à travers la jungle. Puisque vous êtes face à des conditions difficiles, vous allez redoubler d’attention, être extrêmement présent à la situation et à votre manière d’y réagir. Ces circonstances adverses vont être pour vous l’occasion de développer de nouvelles habiletés. Vous allez mobiliser des ressources internes dont vous n’aviez peut-être pas encore conscience. Surprenez-vous ! La vie vous lance un défi, relevez-le avec fierté ! D’autres avant vous l’ont fait. L’histoire fourmille d’exemples d’hommes et de femmes qui se sont sortis de situations encore plus dramatiques que la vôtre.

Et si vous mettez « la machine à réfléchir » en route, orientez-là dans le bon sens. Projetez-vous dans un avenir dynamique et épanouissant. Vous ne savez pas comment faire ? Rêvez ! Il n’existe aucune invention, aucune réalisation humaine qui n’ait d’abord été rêvée. Souvenez-vous : ce qui occupe votre esprit à tendance à se réaliser. Acceptez d’être là où vous êtes pour le moment. Toute situation est transitoire car rien ne dure. Les choses changent en permanence et vous aussi, à chaque instant, vous changez. Le monde est en perpétuel devenir, en re-création et ce sont vos pensées qui construisent votre avenir. Les événements de demain sont la conséquence de vos pensées d’aujourd’hui. Et vous avez un grand pouvoir sur la gestion de vos pensées. Alors… sentez-vous bien !

« Le Chemin de Mille Pas » de Pascal Spiler