Comment se respecter soi-même, respecter l’autre et gagner en confiance en soi ?
De nombreux articles ont déjà été rédigés sur le sujet bien sûr. Aujourd’hui, je souhaite l’aborder sous l’angle de l’acceptation de ses émotions.
Lorsque je manque de confiance en moi, il est probable que j’imagine que ce que fait ou pense l’autre est plus important, plus intéressant. De ce fait, je vais avoir tendance à nier mes ressentis, à les minimiser, voire peut-être à les remettre en question. Si l’autre affirme que je suis « peureux », « timide », « incompétent »… peut-être que je vais le croire alors qu’au fond je me sens bien différent.
En effet, en laissant l’autre définir qui vous êtes, ce que vous ressentez, ce que vous pensez, ce que vous vivez, vous ne vous respectez pas et cela participe à réduire la confiance que vous avez en vous. Être à l’écoute de ce qui vous habite, de ce que vous ressentez, vous donne l’opportunité de mieux vous connaitre et vous reconnaitre.
Certes, il est parfois plus confortable de ne pas entendre ses émotions. Si une grande vague de tristesse navigue en vous, faire semblant de ne pas la voir, ne la fait pas disparaitre pour autant.
Alors qu’en écoutant ce que vous ressentez, en étant attentif à l’effet que le comportement de l’autre provoque chez vous et en le reconnaissant pour ce qu’il est ni plus ni moins, vous entrez dans une relation authentique avec vous-même.
En quoi les émotions viennent-elles impacter vos relations ?
Les émotions sont les pilotes de nos relations, parce que lorsque je ressens de la joie, j’accueille l’autre avec chaleur dans mes bras. C’est parce que je suis en colère que je crie. C’est parce que je suis triste que j’ai du mal à accueillir l’autre. Et inversement, les comportements de l’autre peuvent réveiller toutes sortes de ressentis en vous. Nous avons toute une palette d’émotions à notre disposition avec laquelle nous vivons même nous en rendre compte.
Fort est de constater qu’au cœur des relations se logent les émotions. Ce sont elles qui activent nos réactions. Cependant, lorsque qu’une personne décrit ce qu’elle vit lorsqu’elle a une difficulté relationnelle, elle commence d’abord par parler de l’autre, de ce qui s’est passé, de ce qu’elle en pense et elle parle rarement de ses ressentis.
Si parfois, ces émotions créent du désordre et bousculent nos relations, elles présentent le sérieux avantage de ne pas être réfutable par l’autre. En effet, JE SUIS LA SEULE PERSONNE A SAVOIR CE QUE JE RESSENS. Personne d’autre que moi ne peut me dire quelles sont les émotions qui m’habitent. Alors que les faits peuvent être discutés, la manière dont je vis un événement m’est propre. Et cela est valable pour l’autre également, lui seul sait comment il vit une situation.
Ainsi, je vous invite à ne plus utiliser ce genre d’affirmation :
« Je le vois bien que tu es triste, arrête de le nier »
« Je te connais et là tu m’en veux, je sais que tu es en colère contre moi »
Et de ne pas vous laisser définir de cette manière si c’est l’autre qui vous parle de cette manière. Autorisez-vous à vous affirmer dans vos ressentis car PERSONNE D’AUTRE QUE VOUS ne les vit.
En apprenant à vous affirmer dans vos ressentis, sans les juger, ni les minimiser, vous vous permettez de GAGNEZ DE LA CONFIANCE EN VOUS. Si une personne affirme que vous êtes en colère alors que vous ne l’êtes pas, VOUS SAVEZ EN VOUS et si l’autre ne veut pas l’accepter c’est son problème à lui, ce n’est pas le vôtre. CAR VOUS SAVEZ et VOUS NE VOUS LAISSEZ PAS DÉFINIR. Il ne s’agit pas de s’affirmer contre l’autre, cette démarche consiste à entrer en confiance avec soi-même.
Illustration :
Dans cette scène, je vous invite à observer, puis imaginer les réactions et dialogues entre le fils, la mère et le père. Nous observons que la mauvaise note du fils réveille de la tristesse chez la maman et de la colère chez le papa. Les réactions de chacun des parents envers le fils et envers son conjoint seront probablement très différentes.
Si chacun des parents n’est pas conscient de ce que cela provoque chez eux, leurs réactions risquent de venir créer des tensions dans les différentes relations en faisant des reproches, en se plaignant…
En revanche, si les parents arrivent à témoigner de ce qu’ils ressentent, ils pourront prendre un peu de distance avec leurs émotions et entrer à l’écoute de leur enfant pour savoir comment il le vit, lui, sa mauvaise note !
Pour résumer :
- Apprendre à reconnaitre les émotions qui m’habitent et les accepter avec simplicité et authenticité sans les juger.
- Exprimer à l’autre comment vous vivez une situation, en vous affirmant et en reconnaissant la légitimité de vos ressentis. Vos émotions sont ce qu’elles sont, ni plus ni moins importantes que celles de l’autre.
- Être à l’écoute des ressentis de l’autre, sans idées préconçues (même après 30 ans de vie commune l’autre peut vous surprendre et vous apprendre des choses sur lui !), sans le juger. Éventuellement en reformulant pour être sûr d’avoir bien entendu.
Avoir conscience de ce que je vis et me responsabiliser avec mes ressentis, me permet de prendre un peu de distance et de pouvoir améliorer ma présence et mon écoute de l’autre tout en me respectant.
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