Interpelée aujourd’hui par cette question, j’ai eu envie d’y répondre.

Lorsqu’il y a communication, il y a relation. Je suis d’accord. La relation peut être saine ou non, vivante ou endormie, bienveillante ou agressive. Cette communication est-elle forcément relationnelle ? Qu’en est-il alors de ces mails jamais lu, de ces messages sur répondeurs directement effacés, de ces textos groupés envoyés à tout le monde et à personne en fait, de ces posts sur les réseaux sociaux tout justes lus, par qui d’ailleurs ?

Oui nous communiquons, cependant il me semble nécessaire parfois de faire un point pour savoir comment et pourquoi je communique.

Est-ce pour « être entendu » ?

Chaque personne a besoin de se dire et d’être entendue, oui. Seulement, sommes-nous véritablement à l’écoute de l’autre ou de nous-même ? Personnellement, je me le demande. Bien des fois, je constate que dans une conversation les personnes partagent une même idée et qu’au lieu de se focaliser sur les points communs, elles se chicanent sur les divergences (bien souvent mineures). Pourquoi cela ? Peut-être parce que chacune des personnes attend de l’autre qu’elle dise « je t’ai entendu ». Dire « oui, tu penses ceci ou cela » ne revient pas à être d’accord. Cela signifie « je t’ai entendu ».J’ai été entendu = je poursuis la conversation sur d’autres idées. Je ne suis pas entendu = je m’obstine dans mon discours.

Communiquer implique de prendre l’autre et la relation en considération, sans s’oublier soi-même !

Si l’expression « communication relationnelle » peut s’apparenter à un pléonasme. Aujourd’hui il me semble nécessaire d’expliciter la manière dont je souhaite être en relation avec une personne. Préciser « relationnelle » est une façon de donner ou redonner du sens aux choses. Et cela commence par identifier les relations précieuses pour moi dont je souhaite « prendre soin ».

La communication « non relationnelle », selon moi, est faite de conflit, de malentendus, de tension, de non dit, de chantage, de culpabilisation, de dévalorisation, de menace…que se soit conscient ou non.

Il s’agit peut-être d’une question sémantique, serait-il préférable de parler de communication bienveillante ou de communication pacifique ?

Ce que j’aime dans l’expression « communication relationnelle » est que je prétends rester centrée sur la relation et sur la qualité de la relation que je souhaite. Parler d’empathie, de bienveillance, de paix, de non-violence… donne déjà une orientation au type de relation. La Communication Relationnelle, via les outils de la Méthode ESPERE® ne juge pas, elle permet à chacun de prendre conscience de sa responsabilité dans le type de relation qu’elle entretiens ou qu’elle accepte de vivre.

A chacun de trouver les mots qui lui convient.

L’essentiel pour moi réside  dans l’expérimentation !

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Gaëlle Dupont